Pourquoi Jura Vaud Sud ?

Pour que Sur Grati, Mollendruz, Les Grands Plats et Bel Coster soient sans éoliennes.

mercredi 9 septembre 2015

Communiqué de presse Paysage Libre Suisse

Suite au communiqué pleurnichard de Suisse Eole, Paysage Libre - Freie Landschaft a publié le communiqué de presse suivant, histoire de remettre l'église (et non pas l'éolienne) au milieu du village:

Quand les sauveurs de la planète sont gênés par les protecteurs
De la nature et du paysage

Le 31 août écoulé, à Berne, inquiète de la montée du refus des éoliennes par de plus en plus de citoyens, Suisse Eole a tenté de frapper un grand coup ; en assénant, comme à son habitude des affirmations péremptoires sans aucun fondement ou une quelconque preuve.

Qui est Suisse Eole ? Une association outrageusement subventionnée par la Confédération qui, plutôt que de donner accès à une information neutre, s’est transformée en un lobby n’agissant que dans le sens de ses intérêts personnels bien compris ;  le comité n’est composé que de personnes vivant du business éolien, soit sociétés électriques, développeurs, bureaux d’études et d’ingénieurs que les projets éoliens font vivre via de juteux mandats. Pour masquer leur véritable dessein, ils se déguisent en bienfaiteurs de l’humanité.

Les associations de protection de la nature et d’opposants aux projets nuiraient donc gravement à la progression de l’éolien en Suisse, ne respectant pas la volonté populaire. Ah bon ! Voyons donc cela de plus près. Si l’on prend le vote neuchâtelois, la scandaleuse campagne de désinformation, à coups de milliers de francs, a abouti à un vote de 60% de oui aux projets du canton uniquement  parce que la propagande fait prendre aux citoyens des vessies pour des lanternes.

Il faut le réaffirmer, jamais, vraiment jamais, on ne fermera la moindre centrale nucléaire en la remplaçant par des éoliennes. On peut mettre, allez chiche, 10'000 éoliennes en Suisse, ce qui ravirait tous ces affairistes déguisés en sauveurs de la planète, le jour où il n’y a pas de vent, il n’y a pas d’électricité et les jours sans vent sont très nombreux en Suisse puisque le facteur de charge de ces machines se situe entre 18 et 22% de moyenne annuelle, ce qui signifie qu’elles ne produisent à pleine charge qu’environ 20% du temps, soit un jour sur cinq. Si les citoyens avaient les véritables informations, nombreux seraient ceux qui ne voteraient pas oui à ces projets ; donc ces votes ne sont pas valables, les règles démocratiques d’une information claire et neutre étant violées.

Sur le non-respect du vote populaire, il faut rafraîchir la mémoire de nos sauveurs qui peinent à se repeindre en vert,  laquelle est bien courte : en 2002, les Suisses ont clairement dit non à la libéralisation du marché de l’électricité ; qu’à cela ne tienne, on le fait tout de même alors que l’expérience de nos voisins prouvent que contrairement à ce qui est annoncé, cette libéralisation n’entraîne pas une baisse du prix de l’électricité, mais plutôt une augmentation, les bonnes affaires étant réservées aux marchands et pas aux consommateurs. Plus grave, aujourd’hui c’est cette libéralisation qui met en très grands danger notre trésor, que nous envient beaucoup de pays, nos barrages qui sont eux de vraies énergies renouvelables et qui produisent une électricité gérable, ce qui n’est pas le cas des éoliennes dont la production est erratique, donc non gérable.

En 2013, les Suisses ont clairement dit oui à la modification de la loi fédérale sur l’aménagement du territoire, prévoyant notamment de renforcer la lutte contre le mitage du territoire. Qu’à cela ne tienne : on autorise l’implantation de ces usines électriques de 200 m de haut partout dans la zone agricole et même aussi dans la zone de protection selon le récent arrêt du Tribunal Fédéral qui est passé tel chat sur braise sur la question cruciale posée de la violation de la règle fondamentale de la stricte séparation des zones bâties et non bâties.

Ces usines électriques posées en pleine nature, entraînent des ravages énormes dans la nature de même que sur la santé des riverains. Nous ne laisserons pas faire : notre cause est juste et notre combat fondé. La vertu n’est pas du tout dans la direction montrée par le doigt de ceux qui sont motivés uniquement par le profit générés par des subsides qui sont les plus élevés d’Europe, ce qui démontre clairement que leur montant a été fixé par une administration fédérale totalement inconsciente des effets pervers de la libéralisation du marché et de la totale distorsion de concurrence entraînée par les subsides, notamment allemands qui ont coûté aux consommateurs 23 milliards d’euros en 2014.

Lorsque l’ on sait la ruée vers l’or générée par la mise en place des subsides le 1er janvier 2009 parce que l’OFEN avait, en toute irresponsabilité, choisi d’appliquer la règle du « premier projet déposé, premier servi » ; comment le consentement des habitants du Peuchapatte et de St Brais a été totalement surpris par une désinformation totale sur les véritables nuisances de ces machines, on ne peut être que révolté par le mépris de ces sociétés électriques pour les gens du monde rural dont la vie ne vaut pas bien cher quand il s’agit de battre les concurrents pour s’attribuer des subsides pendant 25 ans.

Aux plaintes réitérées des habitants du Peuchapatte, petit hameau du Jura noyé dans la verdure, le responsable des 3 machines  implantées par Alpiq a répondu « bientôt vous ne les entendrez plus ; en vieillissant, on devient sourds » !

Ce qui domine dans ce dossier, c’est d’abord l’argent, l’ignorance et la désinformation via la propagande de Suisse Eole.

L’argent collecté via les taxes sur les factures d’électricité doit d’abord être utilisé pour isoler les bâtiments. Il n’y a aucun besoin de produire de l’électricité supplémentaire puisque précisément, l’Europe souffre d’une totale surcapacité de production électrique, qui est une des causes de la baisse du prix. La consommation a baissé ; elle stagne ; il suffit de se référer aux statistiques fédérales pour le constater.

Alors messieurs les sauveurs de la planète, vous pouvez rengainer vos mensonges ; l’information progresse et plus les citoyens sont informés, plus ils disent non ; c’est cela la vraie démocratie.



Association faîtière Paysage Libre – Freie Landschaft

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